Que deviendront les blocs filtre contenant les particules de frein une fois pleins ?
Ayant en ligne de mire l’amélioration de la qualité de l’air que nous respirons, Tallano Technologies a créé TAMIC® : une solution permettant de filtrer, à la source, les particules fines émises par le freinage des véhicules. Cette solution est encore en développement, mais lorsqu’elle sera déployée, que ferons-nous de ces poussières de frein une fois captées ? Le traitement des déchets dangereux ne faisant pas partie de son métier, Tallano Technologies s’est rapproché de Veolia, un leader mondial de la transformation écologique, pour y réfléchir. Aujourd’hui actionnaire de l’entreprise, ce spécialiste de la gestion et de la valorisation des déchets étudie les solutions qu’il pourrait déployer pour cette filière en devenir. « La problématique des filtres usagés est un véritable enjeu de santé publique, souligne Sabine Fauquez-Avon, Directrice adjoint Innovation de Veolia. Grâce à ces filtres, nous pourrons respirer un air plus pur car ils emprisonnent des particules pulvérulentes dangereuses. Leur recyclage ou leur valorisation en est également rendue plus complexe, d’autant qu’ils contiennent des métaux à faible valeur ajoutée et difficiles à trier ».
À ce jour, Veolia envisage donc de récupérer les filtres pour les isoler dans un contenant hermétique, empêchant ces particules d’aller dans l’atmosphère. « La filière opérationnelle est également en cours de réflexion, rappelle Frédéric Bouvier, Directeur du Pôle de compétences Air chez Veolia. Quand le volume de filtres usagés sera conséquent, sans doute dès 2026 avec la publication de la norme euro 7 / VII, nous analyserons de nouvelles pistes de gestion de ces déchets dangereux ».